mercredi 1 février 2017

Temps Glaciaires de Fred Vargas

          Nous allons voyager ici entre les pages d’un roman policier. C’est un genre que je lis peu car j’ai la fâcheuse manie de deviner le dénouement au milieu de l’histoire. Et à force, cela devient agaçant… J’ai fini par me plonger dans celui-ci sur les conseils de plusieurs de mes amis qui ont adoré. Mais également car l’autrice est archéologue et je voulais savoir si cela se lisait dans son récit puisque je suis moi-même dans ce domaine professionnel.



Pour commencer, je n’ai pas été déçue par ma lecture, loin de là. Et c’est très rare que je ressorte satisfaite de la lecture d’un roman policier.

J’ai grandement apprécié la plume de l’autrice : elle est vive, incisive et pleine d’humour. La manière dont elle a créé ses personnages m’a énormément plu, ils sont tous entiers avec un caractère assumé. On pourrait tout à fait les croiser dans notre quotidien et j’ai fait des rapprochements avec les caractères de certaines personnes de mon entourage. Cet ouvrage nous livre également la description de certaines pathologies qui existent et qui sont malheureusement assez méconnues, tel que l’hypersomnie.
Le seul souci pour moi est le manque de représentation féminine dans l’histoire, puisqu’elles ne sont que deux dont une qui, je trouve, est assez clichée. Malheureusement, cette situation est assez réaliste car les femmes sont relativement peu nombreuses dans les forces de police.

Nous suivons donc une enquête commencée par un premier protagoniste qui va rapidement se mettre en contact avec le commissaire Adamsberg, personnage principal de ce récit. La police se retrouve avec plusieurs meurtres maquillés en suicide et signés d’un « pictogramme » particulier. Cette enquête va les emmener d’abord en Islande puis auprès d’une société robespierriste.

Et c’est là, qu’en plus d’une imagination débordante et d’une logique d’écriture policière impeccable, l’autrice à un très bon savoir historique et archéologique. En effet, concernant les quelques données archéologiques et anthropologiques qui sont présentées, toutes sont justes et expliquées avec beaucoup de simplicité. Pour le volet historique, les connaissances ayant trait à la période de la Terreur et de Robespierre sont solides. La bibliographie de fin nous renseigne sur les recherches effectuées afin de connaitre la période, et les informations sont retransmises de manière très digeste. Les références ne sont pas pesantes et j’ai appris énormément de choses concernant cette période car ce n’est absolument pas mon ère de prédilection.

Je parle de la logique policière, mais pas de manière négative, c’est très bien écrit et fait en sorte de nous mener sur des fausses pistes ou bien des impasses. Le récit n’est pas cousu de fil blanc et comme le lecteur n’est pas omniscient et ne sait que ce qu’Adamsberg connait, nous découvrons des pans de l’intrigue au fur et à mesure.

Je suis contente d’avoir relativement réussi à mettre mon cerveau en pause pour profiter de la plume de l’autrice. Mais je dois quand même avouer avoir découvert une partie de l’intrigue dès le troisième témoin interrogé. Pour la révélation de fin, j’ai deviné quand le commissaire commençait à mettre les pièces du puzzle les unes à côté des autres, ce qui arrive relativement tard dans le récit.


Pour conclure, si vous aimez les romans policiers, sautez dessus, vous ne devriez pas être déçu. Et si comme moi, vous êtes sceptiques concernant ce genre, essayez quand même, vous pourriez être surpris. Pour ma part, je compte réessayer avec un autre livre de cette autrice.

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