Nous allons voyager ici entre les pages d’un roman policier.
C’est un genre que je lis peu car j’ai la fâcheuse manie de deviner le
dénouement au milieu de l’histoire. Et à force, cela devient agaçant… J’ai fini
par me plonger dans celui-ci sur les conseils de plusieurs de mes amis qui ont
adoré. Mais également car l’autrice est archéologue et je voulais savoir si
cela se lisait dans son récit puisque je suis moi-même dans ce domaine professionnel.
Pour commencer, je n’ai pas été
déçue par ma lecture, loin de là. Et c’est très rare que je ressorte satisfaite
de la lecture d’un roman policier.
J’ai grandement apprécié la
plume de l’autrice : elle est vive, incisive et pleine d’humour. La
manière dont elle a créé ses personnages m’a énormément plu, ils sont tous entiers
avec un caractère assumé. On pourrait tout à fait les croiser dans notre
quotidien et j’ai fait des rapprochements avec les caractères de certaines personnes
de mon entourage. Cet ouvrage nous livre également la description de certaines
pathologies qui existent et qui sont malheureusement assez méconnues, tel que
l’hypersomnie.
Le seul souci pour moi est le
manque de représentation féminine dans l’histoire, puisqu’elles ne sont que
deux dont une qui, je trouve, est assez clichée. Malheureusement, cette situation est assez réaliste car les femmes sont relativement peu nombreuses dans les forces de
police.
Nous suivons donc une enquête
commencée par un premier protagoniste qui va rapidement se mettre en contact
avec le commissaire Adamsberg, personnage principal de ce récit. La police se
retrouve avec plusieurs meurtres maquillés en suicide et signés d’un
« pictogramme » particulier. Cette enquête va les emmener d’abord en
Islande puis auprès d’une société robespierriste.
Et c’est là, qu’en plus d’une
imagination débordante et d’une logique d’écriture policière impeccable,
l’autrice à un très bon savoir historique et archéologique. En effet,
concernant les quelques données archéologiques et anthropologiques qui sont
présentées, toutes sont justes et expliquées avec beaucoup de simplicité. Pour
le volet historique, les connaissances ayant trait à la période de la Terreur
et de Robespierre sont solides. La bibliographie de fin nous renseigne sur les
recherches effectuées afin de connaitre la période, et les informations sont
retransmises de manière très digeste. Les références ne sont pas pesantes et
j’ai appris énormément de choses concernant cette période car ce n’est
absolument pas mon ère de prédilection.
Je parle de la logique
policière, mais pas de manière négative, c’est très bien écrit et fait en sorte
de nous mener sur des fausses pistes ou bien des impasses. Le récit n’est pas
cousu de fil blanc et comme le lecteur n’est pas omniscient et ne sait que ce
qu’Adamsberg connait, nous découvrons des pans de l’intrigue au fur et à
mesure.
Je suis contente d’avoir relativement
réussi à mettre mon cerveau en pause pour profiter de la plume de l’autrice. Mais
je dois quand même avouer avoir découvert une partie de l’intrigue dès le
troisième témoin interrogé. Pour la révélation de fin, j’ai deviné quand le commissaire
commençait à mettre les pièces du puzzle les unes à côté des autres, ce qui
arrive relativement tard dans le récit.
Pour conclure, si vous aimez les
romans policiers, sautez dessus, vous ne devriez pas être déçu. Et si comme
moi, vous êtes sceptiques concernant ce genre, essayez quand même, vous
pourriez être surpris. Pour ma part, je compte réessayer avec un autre livre de
cette autrice.
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