mardi 31 janvier 2017

Le Diable au corps de Raymond Radiguet

J’ai découvert ce livre sur la chaîne booktube de Lemon June qui en a fait une super lecture en direct. Je vous encourage vivement à aller la regarder si vous ne connaissez pas encore.


Nous allons suivre l’histoire d’un adolescent de 15 ans très intelligent et relativement mature pour son âge. Il va séduire une jeune femme de quelques années son ainée et qui est déjà fiancée à un militaire sur le front de la seconde guerre mondiale.

Ce récit nous propose une histoire d’amour très loin des clichés de la romance qu’on a tendance à croiser. Nous sommes très loin de l’idylle qui est souvent proposée même si elle est parfois semée d’embuche. Nous avons ici une peinture de la naissance des sentiments, mais aussi les soucis et les problèmes qu’un couple peut expérimenter. Surtout avec des protagonistes aussi jeunes.

J’ai trouvé les personnages réalistes surtout lorsqu'ils sont replacés dans l’époque du récit. En effet, nous avons une jeune femme effacée qui se laisse faire par l’homme qu’elle aime. Et un jeune homme qui a beaucoup d’ascendant sur sa compagne, même s'il est plus un garçon qu’un homme. Bien que l’absence de réaction, par moment, du personnage féminin m’a agacé, elle était pourtant totalement plausible. De plus, nous n’avons pas à faire à un héros, mais plutôt le contraire puisqu’il n’est pas profondément bon, mais simplement lui : égoïste, possessif, vantard, manipulateur, entier, intelligent et effronté.

La plume de l’auteur est remarquable, elle est cynique, incisive et un peu hantée. Je me suis complètement laissée emportée aussi bien par la forme que par le fond qui soulèvre des questions sur l’amour, la fidélité et la possession de l’autre.

            Ce livre est relativement court et se lit extrêmement vite. Lorsque je l’ai refermé il m’a fallu quelques temps pour le digérer. Il m’a laissé vidée et émotionnellement un peu perdue. En effet, j’ai détesté le personnage principal mais je n’ai pas pu m’empêcher de compatir pour ce qu’il vit dans le récit, ce qui prouve que je me suis malgré tout attachée à lui.

lundi 30 janvier 2017

Harry Potter et l'Enfant Maudit de Jack Thorne

Ce livre est le script d’une pièce de théâtre jouée à Londres et narrant les aventures d’Albus Severus Potter, le fils de Harry et Ginny. Alors oui ! C’est du spoil mais pour Harry Potter, j’estime qu’il y a prescription, surtout que la pièce et son synopsis ont fait beaucoup parler.



Beaucoup, et notamment d’éminentes critiques, ont estimées que ce livre est le tome 8 de Harry Potter et LA suite de l’œuvre de J.K. Rowling.
Pour commencer, rappelons-nous que cette pièce n’a pas été écrite par J.K. Rowling mais plutôt par Jack Thorne et qu’elle a ensuite apposé son nom. Alors pourquoi ? Car elle a aimé l’histoire ? Pour la légitimer ? Pour continuer à nous faire acheter des produits HP ?

Concernant l’histoire, j’ai bien aimé les deux personnages principaux, qui changent un peu des trois héros auxquels on était habitué. Bien que le livre soit court, je trouve qu’on appréhende assez bien la psychologie d’Albus Severus et de Scorpius. On voit les effets qui peuvent être engendrés par le fait d’avoir un père célèbre et qui, avouons-le, a des chevilles assez épaisses et un ego du sauveur compliqué… (Oui, j’avoue volontiers que je ne suis pas une grande fan de Harry en tant que personnage) Et aussi les effets psychologiques qu’entraîne l’attribution tel nom à un gone ! (Comment ça, je vais trop loin ?)

Malheureusement ce sont les seules choses que j’ai aimé et j’ai beaucoup de choses à lui reprocher.
 Tout d’abord, ce qu’il a fait des personnages principaux. Ils sont, à mon sens, devenus de vieux cons qui n’écoutent pas leurs enfants alors qu’eux même se plaignaient que les adultes ne les écoutaient pas ou ne les prenaient pas au sérieux. A croire qu’ils ne sont pas capables de se souvenir et d’apprendre des erreurs des autres. Et ajouté à ça, Harry est devenu un idiot, Hermione est moins intelligente avec les années qui passent et Ron est complètement con et gâteux…
Ensuite, je suis désolée mais la longueur et le fait que ce soit une pièce de théâtre n’excuse pas les incohérences qui existent avec l’œuvre d’origine, notamment concernant les retourneurs de temps et les problématiques de paradoxe temporel.
Pour finir, je ne veux pas vous gâcher la lecture donc je ne rentrerais pas dans le détail de la fin, mais je suis désolée elle n’est pas crédible ! La conception de l’enfant maudit sort de derrière les fagots et est, à mon sens, ridicule car improbable !

Je ne parlerais pas ici du style d’écriture car il est difficile de juger d’une plume lorsqu’elle écrit du théâtre surtout que j’ai lu la version française.

En somme, je n’ai pas aimé et je n’étais pas certaine en posant mon livre le soir, d’avoir la foi de le terminer le lendemain matin mais finalement oui et je vais m’efforcer d’oublier que ce tome existe comme je vais continuer d’oublier l’épilogue du tome 7 que j’avais détesté. Vous me direz que je n’ai peut-être pas aimé justement car je n’avais pas aimé cet épilogue et que l’histoire reprend directement après et c’est fort possible.

Le mot de la fin est qu’à mon sens cette pièce de théâtre est une fanfiction qui a eu droit à beaucoup trop de tapage médiatique pour ce qu’elle méritait. Et pour ma part, j’ai lu des fanfictions bien mieux ficelées et bien plus logiques qui respectaient largement mieux l’œuvre d’origine.

vendredi 27 janvier 2017

Le Prince de Kiera Cass

Il s'agit d'une courte nouvelle reprenant le début du premier tome de La Sélection du point de vue du prince Maxon.



Alors très honnêtement, cette chronique sera très courte car je n’ai pas grand-chose à en dire. J’étais au courant que c’était une nouvelle donc pour la longueur, je ne râlerais pas.

Par contre, j’espérais avoir droit à de nouveaux éléments qui me permettraient d’aimer encore plus Maxon et ce qu’il pense du début de La Sélection.

Mais… Je suis désolée, c’est VIDE ! Je n’ai lu qu’une réécriture de quelque chose que nous connaissions déjà.


Alors heureusement que ça se lit vite car une fois le livre terminé et bien je n’y ai trouvé aucun intérêt. Du coup, la plume a beau être toujours jolie, j’ai trouvé que c’était un peu tirer sur la corde auprès des fans de La Sélection. Donc je me tâte encore à lire la deuxième nouvelle de cet univers afin de ne pas être déçue comme j’ai pu l’être ici.

jeudi 26 janvier 2017

La Sélection (les deux tomes de fin) de Kiera Cass

Ces deux tomes suivent la trilogie de base de La Sélection. Je vous enjoins vivement à ne pas continuer à lire si vous n’avez pas fini le trois premiers tomes car je risque de vous gâcher la fin.




Autant La Sélection peut se lire sans continuer avec ces tomes, autant je trouve dommage de les lire sans avoir lu la trilogie avant. En effet, dans ces tomes nous suivrons Eadlyn qui est la fille de (attention dernière chance !) Maxon et America. Elle est la princesse héritière et malgré les nombreux changements que le couple royale a effectués dans le royaume, elle doit se plier à la coutume de la sélection. Sauf que cette fois c’est un événement historique puisqu’elle est la première femme à faire venir plusieurs prétendants au château.
Et déjà qu’Eadlyn n’est pas spécialement d’humeur romantique, mais en plus elle estime qu’en tant que fille, elle doit se montrer forte, voire même dure afin de se faire respecter.

J’ai beaucoup aimé ces livres pour plusieurs raisons. Tout d’abord, pour pouvoir me replonger dans l’univers de la sélection que j’avais adoré. Ensuite, pour retrouver les personnages d’America et Maxon, bien qu’ils soient assez peu présents pour se concentrer sur leur fille.  Pour finir, au contraire de ses parents, la princesse est très loin de l’image qu’on se fait d’un « bon » héros altruiste. En effet, elle a du caractère pas forcément bon, bien qu’il soit fort. J’ai adoré ne pas toujours être d’accord avec ses réactions et ce qu’elle pense lui être dû.

Encore une fois l’autrice a sû dépeindre un personnage avec son caractère propre. Mais également nous présenter des garçons touchants, tous différents avec un petit quelque chose qui peut nous faire fondre.

Ces tomes ont une trame dystopique beaucoup moins présente que dans les premiers tomes au profit de la romance. Et de ce fait je me suis laissée emporter par les émotions de ma lecture et je dois même avouer être tombée un peu amoureuse d’un des garçons. Et pour une fois, je peux dire que l’héroïne choisie comme moi, contrairement à beaucoup d’autre livres.


Pour finir, j’ai trouvé que ces livres nous offre une belle conclusion à l’univers et que j’ai fini ma lecture à la fois en larme et avec le sourire ! 

mercredi 25 janvier 2017

La sélection (trilogie de base) de Kiera Cass

Cette trilogie est une dystopie mêlée à de la romance. Le récit se déroule à Illéa, royaume monarchique créé sur la base des anciens Etats-Unis d’Amérique. Pour mieux organiser la société elle a été divisée en castes endogames, les plus hautes étant tenus par la famille royale puis les personnages politiques.




Tout au long des trois tomes, nous suivrons America, une jeune fille qui provient de la caste 5 qui est celle des artistes. Nous apprenons rapidement qu’elle est amoureuse d’Aspen, un jeune homme 8, caste la plus basse de la société. Ils ne sont donc pas censé pouvoir se côtoyer, ni envisager un futur ensemble. Un jour, il est annoncé que Maxon, le prince héritier doit se fiancer. La coutume veut que ce moment dans la vie du prince fasse partie d’une sorte de télé réalité dans laquelle toutes les jeunes filles du peuple, quelle que soit leur caste, ont leur chance en faisant partie de la fameuse Sélection. America se retrouve à postuler malgré ses sentiments pour Aspen et évidemment est sélectionnée pour aller au palais et tenter de gagner le cœur du prince.

Avant tout chose, je dois dire que j’ai adoré ma lecture !

America est une jeune fille forte, avec les pieds sur la terre et qui ne se laisse pas faire sous prétexte qu’elle est une fille issue d’une caste modeste. Lorsqu’elle a quelque chose en tête, en général elle va jusqu’au bout. Mais malgré ces traits de caractères très forts, elle est également une jeune personne qui peut parfois changer d’avis, douter ou ressentir des émotions contradictoires. Et pour ne rien gâcher, elle a une chevelure flamboyante et je dois bien avouer que j’ai un faible pour les héroïnes rousses… Les autres personnages féminins sont très diversifiés et bien que certains soient clichés, c’est loin d’être le cas de tous. Les participantes à la Sélection reflètent selon moi assez bien la diversité des jeunes filles entre 16 et 20 ans. Les personnages masculins, notamment ceux de Maxon et Aspen, sont bien écrits et bien nuancés. Je les ai trouvés tout à fait plausibles dans la société de cet univers.

Pour moi l’univers dystopique tient la route et ne subit pas totalement le schéma trop récurent de ce genre de récit. La plume de l’autrice est très agréable et dépeint très bien la diversité des sentiments amoureux et amicaux qui peuvent exister. Elle écrit de manière très juste les sentiments de révoltes qui peuvent couver selon certaines situations injustes ou délicates ; qu’il est important de continuer à croire en ce que l’on pense juste malgré les pressions qu’exercent les autres.

Malgré l’affection que je porte à cette série, je lui reconnais volontiers quelques défauts bien qu’ils ne m’aient pas gêné à la lecture. Par exemple quelques personnages, comme le roi, sont très manichéens. Il y a aussi un triangle amoureux qui se déroule à travers les trois tomes et qui peut de temps en temps être légèrement exaspérant.

Lorsque je l’avais lu l’année dernière, j’avais eu un gros coup de cœur pour cette saga. En effet, pour moi America est une personne forte qui pourrait être un modèle de volonté et de détermination pour les jeunes filles. Elle est également très réaliste quant aux conflits émotionnels qui peuvent nous étreindre lorsque nous sommes adolescents.


mardi 24 janvier 2017

Après toi de Jojo Moyes

Ce livre est la suite du livre Avant toi de la même autrice. Donc avant de lire cette chronique je vous conseille de lire Avant toi puisque l’histoire reprend à la fin de ce dernier et je ne voudrais pas risquer de vous gâcher la lecture en révélant sa fin.



J’ai découvert ce livre peu de temps après avoir vu Avant toi au cinéma mais il m’a fallu plusieurs mois avant de trouver le courage de retrouver Louisa. En effet le livre commence au nouveau travail de Louisa, le bar d’un aéroport. Son voyage à Paris date de quelques mois et elle s’enfonce dans la vie routinière qu’elle s’est créée après la mort de Will. Nous retrouvons une Louisa qui n’a plus de joie de vivre, qui est brisée à l’intérieure. Et très vite dans le récit nous assistons à un accident duquel elle ressort également brisée physiquement.

Cela m’a fait beaucoup de peine de la voir aussi triste, esseulée et perdue. Mais pendant tout le temps du récit nous assistons à son parcours et à son chemin vers une sorte de renaissance. J’ai aimé voir Louisa se reconstruire aussi bien moralement que physiquement.

J’ai vu dans cette lecture une tranche de vie extrêmement réelle : la perte de quelqu’un et la difficulté que cela peut poser de se reconstruire après. J’ai compris la volonté de vouloir laisser faire le destin et de s’enfoncer dans un schéma récurent et rassurant.

Pour moi, ce livre engage à une déculpabilisation vis-à-vis du retour des sentiments. En effet, il est autorisé d’aimer à nouveau tout en continuant à chérir le souvenir de la personne disparue. Il est également à retenir que parfois pour arriver à prendre soin de soi et bien nous avons besoin d’un moteur extérieur pour nous sortir de notre bulle quotidienne rassurante.

Pour moi, il faut retenir que dans l’aventure de la guérison, c’est chacun son rythme et chacun son chemin. Certains vont passer rapidement à autre chose tandis que d’autres vont se laisser sombrer. De la même manière, certains auront besoin d’un déclic tandis que d’autres auront seulement besoin de temps. Et que les personnes extérieures à ce cheminement ne peuvent que proposer un accompagnement, en aucun cas inférer dedans.

J’ai lu au fil des pages la métamorphose d’une chenille aux pattes cassées en un papillon avec des cicatrices.

Je pense que ce livre parle avec douceur et bienveillance du deuil et du rapport de chacun à un moment difficile de nos vies. Malheureusement, nous avons ou bien nous allons tous un jour être confrontés au décès de quelqu’un que nous aimons. Ce livre est rempli d’espoir, car après le tunnel se trouve toujours une lumière, quelle qu’en soit sa longueur et sa noirceur.

           J’aimerais que ce livre soit aussi connu qu’Avant toi car Après toi est tout aussi beau et bouleversant. Même si ce ne sont pas du tout les mêmes sentiments qui sont agités lors de la lecture, je les ai trouvés à la fois beaucoup plus sombres et doux.

dimanche 22 janvier 2017

Avant toi de Jojo Moyes

J’ai découvert ce livre en même temps que je découvrais la bande annonce pour l’adaptation qui est sortie en juin 2016.



Je me suis dépêchée de me le procurer avant d’aller au cinéma. Je ne connaissais que ce que la bande annonce affichait : une jeune fille, Louisa, est engagée au service d’un tétraplégique, Will et nous assistons au fleurissement de leur relation.

Je me souviens l’avoir lu d’une traite pendant un trajet de bus entre Bordeaux et Lyon. Je tournais frénétiquement les pages pour continuer de découvrir Louisa, douce, exubérante et profondément gentille ainsi que Will, meurtri, généreux et cynique. J’ai adoré voir comment ils apprennent à s’apprivoiser et comment ils parviennent à tisser une relation à durée déterminée. Relation dans laquelle chacun s’efforce de faire comprendre son point de vue à l’autre et de lui faire découvrir de nouvelles choses.

Malgré le schéma légèrement classique de la jeune fille un peu naïve qui s’ouvre au monde grâce à un homme blessé un peu plus vieux et bien je me suis laissée emporter par l’histoire.

Et la fin… La fin ! Je l’avais vu venir de très loin. Mais, pour une fois, j’en ai été heureuse. En effet, contrairement à beaucoup d’histoires mièvres qui auraient préférées faire passer l’histoire d’amour avant les convictions des personnages, ce n’est pas le cas ici.

Nous avons ici un pamphlet pour le respect du choix individuel. Lorsque nous avons décidé quelque chose, nous n’avons pas forcément à renoncer pour les autres, même si cela leur fait de la peine. Je ne dis pas qu’il est mal de changer d’avis, mais que parfois il faut savoir penser à soi et à son confort avant les sentiments des autres. Et lorsque nous sommes dans la position des « autres », certes nous avons notre avis et nous pouvons en discuter mais cela ne sert à rien de tenter de faire changer d’avis quelqu’un. Ce qui est nécessaire, c’est de lui apporter notre soutien et notre amour. C’est en tout cas ce que j’ai retenu de cette histoire.

Je vous rappelle que j’étais dans un bus et donc je me suis retrouvée sur les deux derniers chapitres à rire et pleurer en même temps sans vouloir non plus ameuter tous les autres passagers tout en essayant de profiter de ma lecture. Ce ne fut pas la chose la plus aisée. Mais tant pis, cela en valait le coup tellement les émotions ressenties étaient belles et intenses.

Pour finir, je sais que ce livre a fait beaucoup de battage lors de sa sortie au cinéma. Mais je ne peux qu’aller dans le sens de ceux qui disent que c’est une histoire magnifique et bouleversante.


Un petit mot sur le film ? Lors de ma lecture, je ne voyais pas Louisa comme ça, mais un peu plus rondelette qu’Emilia Clark. Sinon pour les autres acteurs, je les trouve plutôt en accord avec mon imagination. Selon moi, le film est vraiment très fidèle au livre à part deux ou trois éléments qui ont été enlevés. Seul un était à mon sens fondamental car il fait partie du développement du personnage de Louisa mais le film fonctionne très bien tout de même. J’avais adoré le voir à l’écran et retrouver la palette d’émotion qui m’avait saisie lors de ma lecture. Surtout que je le trouve visuellement très joli.


(D’ailleurs c’est quoi cette mode au ciné de rallumer dès que les premières notes du générique retentissent ?! J’avais le visage trempé de larmes avec l’unique envie de rester prostrée dans mon coin pas de me recevoir la lumière en pleine face…)

La sirène de Kiera Cass

          Ce livre a été écrit par l’autrice de la trilogie dystopique La Sélection. C’est une série que j’avais adoré lors de sa lecture l’année dernière et qui m’a redonné un gros coup de cœur lorsque j’ai terminé les deux tomes ajoutés à la trilogie principale il y a peu. Je pense d’ailleurs faire un article sur cette série prochainement.



          Avant d’entamer ma lecture, j’avais entendu énormément de bien de ce livre qui est un tome unique et n’a aucun rapport avec l’univers de La Sélection. Surtout que j’apprécie énormément la plume de l’autrice.

          Nous suivons ici l’histoire de Kahlen, une jeune fille de 19 ans qui est censée mourir dans le naufrage du paquebot sur lequel elle se trouve avec sa famille. Mais elle demande à ne pas mourir et rejoint le groupe de sirènes au service de l’Océan qui a coulé ce bâtiment. Elle devra servir cent ans sans pouvoir communiquer avec les humains seulement avec ses sœurs et ensuite pourra reprendre sa vie normale. Mais vous savez que les histoires ne peuvent jamais se dérouler normalement, car un grain de sable va toujours se coincer l’engrenage. Je vous laisse découvrir quelle est sa nature lors de votre lecture.

          Habituellement ce genre d’histoire me plait et je suis bon public malgré les quelques situation récurrentes qui ont tendance à me faire grincer des dents.

          Là, il est vrai que le récit est mignon mais je ne suis pas arrivée à accrocher aux personnages. Malgré les situations tragiques qui peuvent leur arriver et bien je suis restée de marbre. De plus, je suis désolée pour ceux qui ont adoré, mais la fin est on ne peut plus prévisible et plate à mon avis avec une explication qui sort de derrière les fagots.

          Pour autant je n’ai pas retrouvé les schémas qui d’habitude me dérangent dans les romances, par exemple le triangle amoureux et c’est un super point positif pour moi. De plus l’héroïne est indépendante et n’a pas besoin d’être sauvée par un brun ténébreux.

          Je dis que j’ai été déçue mais j’ai quand même lu ce livre en une soirée sans m’arrêter. Mais sur la fin j’ai quand même dû lutter pour ne pas m’endormir car cela n’était pas palpitant. La seule chose que je voulais c’était en finir et ne pas avoir à le reprendre le lendemain.

Je pense que ce manque d’intérêt et cette déception viennent surtout du fait que j’en attendais plus de la part de ce livre. Je m’étais préparée à beaucoup mieux que ce soit par les critiques lues que par le souvenir de La Sélection et de la manière dont leurs caractères avaient été dépeints.

vendredi 20 janvier 2017

Phobos de Victor Dixen

          Parlons aujourd'hui de la trilogie PhobosEn plus des trois premiers tomes, l'auteur à également écrit une sorte de préquelle concernant les personnages principaux de la trilogie. Il est présenté en tant que tome 0 mais j'ai largement préféré le lire après la série afin de ne pas me gâcher le plaisir de leur découverte durant le récit.




          L'histoire commence lors de la cérémonie d'envoi d'une fusée afin de peupler la planète Mars. Les personnes envoyées ne sont pas des astronautes chevronnés, mais douze jeunes gens recrutés à travers le monde. 

          Leur mission ? Faire un aller simple jusqu'à la planète pour ensuite la coloniser et bâtir une nouvelle civilisation.
          Comment ? A travers un programme de télé-réalité à l'échelle mondiale. Ils devront se rencontrer grâce à des speed-dating afin de trouver leur âme sœur avec qui ils se marieront en arrivant sur Mars et auront beaucoup d'enfant. 
           Nous sommes donc ici sur un mélange de science fiction et de romance. Mais à partir du deuxième tome, un pan dystopique s'ouvre et offre une nouvelle dimension à la série. 

          L'intrigue se complexifie de tome en tome pour finir en apothéose. Je suis de temps en temps blasée par le schéma récurrent des dystopies et bien pour une fois, non ! L'histoire se termine de manière très satisfaisante, aussi bien dans sa construction que dans son récit. Ça faisait longtemps que je n'avais pas fermé un livre avec un tel sentiment de justice et d'accomplissement.

          La plume de l'auteur m'a rendue complètement accro et une fois le premier tome ouvert je n'ai pu que continuer ma lecture encore et encore de manière totalement insatiable. Ces livres sont également prenant par la façon dont ils ont été écrits et découpés. En effet, l'action se déroulant à travers le prisme d'une télé-réalité, les chapitres ont été découpés de manière très visuelle avec la présence de cliffhangers qui tiennent en haleine et incitent à continuer toujours plus loin. De la même manière que les séries télévisées peuvent le faire.

          En plus d'une mise en scène de la télé-réalité qui se déroule, j'ai vu cette manière d'écrire aussi comme une certaine mise en abîme. En effet, en tant que lecteur nous sommes omniscients, mais à chaque nouveau chapitre le cadrage change et nous met en lumière ce que chacun connait ou ignore. De la même manière que dans une "vraie" télé-réalité, en tant que spectateur nous avons tendance à nous croire omniscients grâce aux caméras pourtant nous ne voyons jamais que ce que les producteurs veulent nous montrer.
          De là, j'ai décelé dans ces livres une grosse critique de notre société de consommation de la vie d'autrui mais également une critique de la mise en spectacle de notre vie pour les autres. Le fait que dans notre société actuelle, la vie de l'autre nous intrigue et désormais se monnaye et devienne accessible. Et en réponse, nous avons tendance à théâtraliser chacun de nos gestes au cas où quelqu'un soit en train de nous regarder. 

          J'ai également lu une ode à l'acceptation de la différence de l'autre, quelque soit ses choix de vie ou bien les obstacles qu'il a pu rencontrer : accident, agression, profession, etc. Parce que ce qu'ils ont vécu fait partie intégrante d'eux et à participé à façonner ceux qu'ils sont devenus. 

          Mais également une déclaration d'amour à l'Amour, qu'il soit inattendu, passionné, lent ou instantané. Ma lecture m'a rappelé qu'il existe une forme différente d'amour pour chacun sur terre et que nous ne sommes personne pour juger et rejeter cet amour et ces personnes même si cela diverge de nos idées.

          J'ai eu beau chercher lors de l'écriture de cette chronique, je ne trouve pas de défauts à soulever. En effet, l'histoire est cohérente, la tournure de certains événements m'ont surpris et j'ai apprécié la représentativité de l'espèce humaine ainsi qu'un nombre égal de héros et d'héroïnes.

          Pour conclure, je ne peux que vous encourager à lire cette trilogie. Je pense qu'elle peut plaire à tout le monde mais encore plus si vous aimez les histoires complexes qui pourraient se dérouler dans une vingtaine d'année avec un brin de chaos et beaucoup d'amour.




C'est pour ma part mon premier coup de cœur de 2017 !

Les filles au chocolat de Cathy Cassidy

          Cette série se compose de neufs livres avec des couvertures toutes plus à croquer les unes que les autres.



          Ce sont des romans plutôt jeunesse et romance. Deux styles que je ne lis pas souvent car je ne me retrouve pas dans les héroïnes qui ont facilement dix ans de moins que moi...

          Mais après avoir lu plusieurs séries lourdes et qui demandaient beaucoup d'investissement, j'ai eu envie de douceur et de légèreté. C'est comme ça que j'ai été attirée par ces livres.

          Ils peuvent se lire indépendamment les uns des autres puisqu'ils suivent tous un personnage différent, mais j'ai trouvé agréable de les lire dans l'ordre afin de voir ces personnages grandir et évoluer justement.

          Nous suivons, dans les livres 1, 2, 3, 4 et 5 une sororité recomposée. Leurs parents sont tombés amoureux, décident d’emménager ensemble et de fonder une entreprise de chocolat. Chaque tome est du point de vue d'une sœur différente à chaque fois. Le sixième tome est également du point de vue d'une nouvelle personne dans la famille, mais je n'en dirais pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise.
          Au milieu de ces tomes principaux s’intercalent trois tomes qui tournent toujours autour de cette famille mais du point de vue de personnes extérieures.

          Voici l'ordre dans lequel il vaut mieux lire ces livres :
1. Cœur cerise,
2. Cœur guimauve,
3. Cœur mandarine,
3,5. Cœur salé,
4. Cœur coco,
5. Cœur vanille,
5,5. Cœur sucré,
6. Cœur cookie,
6,5. Cœur poivré,

         Dans chacun des tomes on retrouve une interrogation ou bien un sujet particulier qui questionne souvent à l'adolescence : premiers amours, rébellion, prise de position, trouble alimentaire, avenir, etc.  L'autrice traire, à mon sens, de ces sujets avec délicatesse et sans culpabilisation, tout en ayant pour message principal la communication. Celle des enfants envers les parents, mais également celle des enfants envers les autres enfants.

          En dehors d'un récit un peu cousu de fil blanc, le seul reproche que j'aurais à faire serait une vision très binaire et hétérocentrée des relations : elles se questionneront sur ce qu'elles sont censées dire, faire et penser en tant que filles, être amoureuse de garçons semble évident et n'est à aucun moment remis en cause.

         Comme je l'ai dit, je suis loin d'avoir l'âge des héroïnes pourtant, le temps de ma lecture, j'ai oublié les années qui me séparaient de mon collège/lycée et j'ai vécu les émotions en même temps qu'elles. Lorsqu'elles riaient, je riais, lorsqu’elles pleuraient, je pleurais. J'ai revécu simultanément qu'elle les passions adolescentes qui m'avaient à l'époque broyées les tripes et gonflées le cœur !

          Je ne peux donc que recommander cette lecture aux adolescentes, mais aussi à leurs parents afin de se souvenir des émotions qui peuvent nous secouer à ces âges.

          Pour finir, je dirais que ces lectures m'ont fait l'effet de chocolats fourrés, comme le laissait présager le titre ; c'est tendre, beau et parfois piquant.


jeudi 19 janvier 2017

La Passe-miroir de Christelle Dabos

          Dans le cadre de la lecture commune organisée par Emilie de la chaîne youtube Bulledop, je me suis replongée dans cet univers fin décembre 2016.

          J'avais déjà lu les deux premiers tomes pendant l'été 2016, donc c'état pour moi plutôt une relecture. Je n'avais que de bons souvenirs à son sujet et j'étais très (très) enthousiaste à l'idée de retrouver les personnages et l'univers de l'autrice.


Critique garantie sans spoilers ! 


          Je ne vais pas tenir le suspens : J'ai adoré cette relecture. Cristelle Dabos a une plume splendide et une imagination foisonnante. Mais je dois avouer que quelques détails m'ont frappés alors que je les avais complètement ignorés lors de la première lecture.


Tome 1 : Les Fiancés de l'Hiver


          Je me souviens qu'à la première lecture j'avais eu du mal à poser le livre car l'univers m'avait complètement happé : Les descriptions drôles et touchantes de l'animisme m'avaient subjugué. Puis la dureté du pôle m'avait choqué et je voulais en savoir plus. Les personnages principaux sont très bien construits, ils sont humains, non manichéens et avec chacun leur caractère propre.
          Lors de ma relecture, je connaissais (logiquement) déjà l'univers et bien que je l'aime énormément j'ai peiné sur certaines longueurs. Puisque je n'étais plus dans la découverte des armoires et de l'écharpe, j'ai trouvé difficile de relire de longues descriptions sans que l'intrigue commence à se dérouler pour de bon. Je voulais arriver directement au moment où l'on découvre l'héroïne, et connaître le but de ce livre, moments qui n'arrivent qu'une fois la moitié du livre passée. Du coup, c'est long !
          Le deuxième reproche que j'ai à faire concerne le rythme de ce livre qui est pour moi assez agaçant : il part très, mais alors vraiment très, lentement pour s'accélérer énormément sur la fin. Pour vous donner une image, j'ai l'impression d'être dans une machine à laver, ça commence, on tourne doucement et puis hop ! d'un coup c'est le cycle d'essorage qui me laisse complètement vidée et un peu cassée.

Tome 2 : Les Disparus du Clairdelune


          Mon avis concernant ce tome est moins mitigé et je l'ai bien plus aimé que le premier. En effet, je trouve que les descriptions sont beaucoup mieux distillées au fil des pages et de l'action qui suit son cours. Nous découvrons de nouveaux personnages mais sans que ce soit l'overdose.
De plus, nous avons une intrigue qui commence et se termine dans ce tome, d'où un sentiment d'achevé.
          De nouveaux questionnements apparaissent et qui dépassent absolument tout l'univers mais également les lecteurs. Quelque chose de très profond et très mystérieux qui donne envie de gratter plus profondément.
          Le seul soucis que j'ai eu, fut encore une fois avec le rythme, à nouveau je suis sortie de ma lecture essoufflée, vidée et fatiguée... Et je vous promets que d'avoir enchaîné les deux à la suite et bien après, j'ai eu besoin d'un livre plus doux pour m'en remettre.

Conclusion


          Malgré les défauts que j'expose ici, j'ai adoré ces livres. Alors oui ils ne sont pas parfaits, mais quel livre l'ait sur tous les points ?
                    - L'univers est innovant et sans commune mesure avec aucun autre que j'ai pu lire avant. 
                    - Les descriptions, bien que longues,sont de véritables bijoux qui mêlent nostalgie, humour et graphisme.
                    - Les personnages sont bien construits et paraissent très réels tout en ayant une part très onirique.

          J'ai hâte que la suite sorte car je suis curieuse de savoir ce que l'autrice à en tête pour le devenir des personnages. Et je vous encourage vivement à passer outre les petits défauts que j'ai repéré et que vous ne verrez peut être même pas et à découvrir ces deux livres.

Pour en savoir plus :
- Le site de la Passe-miroir : http://www.passe-miroir.com/?id=0
- le groupe facebook de la lecture commune : https://www.facebook.com/groups/390207787988698/

Crédit image : Emilie de la chaîne Bulledop

Présentation

Bonjour à tous et à toutes, petits et grands !

Cette année, ou plus précisément aujourd'hui - ! -, j'ai décidé de me lancer un défi : publier tous les jours un article en rapport avec mes lectures.
Comme j'ai quelques jours de retard sur le début de l'année, je vais faire en sorte de les rattraper avant la fin du mois de janvier. J'espère au 31 décembre pouvoir comptabiliser 365 articles.

Je lis beaucoup et de manière variée : classique, romance, young adulte, dystopie, bit-lit, vulgarisation scientifique, fantastique...
Je crois que je suis aussi un peu toquée : une fois que j'ai commencé une série de livres, je suis incapable d'arrêter pour commencer un nouvel univers. Ce qui m'arrête ? La fin de la série, ou l'absence de la suite.

En espérant vous donner envie de me lire,
A très vite

Eloïse