mardi 5 septembre 2017

After d’Anna Todd

Ça fait plusieurs semaines que je passe beaucoup de temps le nez dans ma liseuse pour tenter de lire la sage After de Anna Todd. Plusieurs personnes de mon entourage pendant ce temps-là m’ont demandé : « Tu lis quoi ? » S’en suivait la discussion suivante : « After, une série de new romance… » « Je ne connais pas, c’est bien ? » Et les pauvres avaient droit pendant 10 min à une tirade énervée… Je m’en vais vous expliquer pourquoi je me suis échauffée aussi facilement sur ces livres.


(Attention, ce livre mettant en scène du sexe, j’en parle aussi dans ma chronique et de manière non détournée)

After raconte l’histoire de Tessa et Hardin, deux jeunes gens qui se rencontrent à l’université et qui vont nous raconter les péripéties qui leurs sont arrivées pendant cinq longs tomes…

Pour commencer avec les points positifs, le livre est bien construit avec un rythme de lecture qui est prenant, on a envie de savoir comment ça continue, bien que ce soit cousu de fil blanc. Pour ma part, j’ai vu venir absolument tous les rebondissements mais j’avais envie de voir comment ils seraient amenés dans le récit.

Le deuxième point positif c’est l’écriture des scènes de sexe. Et bien oui, qui dit new romance, dit scènes de sexe. Nos bons vieux Arlequins sont désormais détrônés par des histoires mettant en scène de jeunes adultes qui ont une explosive histoire d’amour et qui en plus font du sexe…
Plus sérieusement, ces scènes sont très détaillées et bien écrites, surtout qu’elles sortent un peu du cliché pénis-centré que nous offre souvent les Arlequins (le clitoris existe et est mentionné dans ce livre, par exemple) et aussi nous montre la réalité de ce qu’un couple peut vivre dans sa vie intime ; aussi bien des moments de pure tendresse sexuelle que seulement du sexe de temps à autre selon l’envie et l’humeur du jour. Contrairement à ce que nous propose 50 nuances de Grey, on n’a pas à faire à quelque chose qui sort de l’ordinaire mais quelque chose qu’on peut tous et toutes retrouver un jour selon le ou la partenaire.

Maintenant passons aux points négatifs, qui sont plus nombreux que les points positifs… En dehors du récit qui est prévisible, les livres sont pleins de fautes aussi bien d’orthographe que de typographie… D’habitude quelques fautes par-ci, par-là ne me gênent pas, et je vais même dire que je ne les remarque même pas… Mais là par contre c’est à un point qu’à certains moments, cela m’a gêné dans ma lecture…

Je trouve ensuite les personnages très creux… Ils sont très stéréotypés et leur manière de réagir aux évènements est assez superficielle à mon sens… Il leur arrive beaucoup de choses, voire même trop selon mon avis, et l’autrice essaye de nous tirer les larmes mais la seule émotion que ça a déclenché chez moi c’est de l’irritation…Mais je me suis doutée dès l’introduction des personnages principaux que j’allais m’énerver… Ce livre est encore basé sur l’énorme cliché de la jeune fille « parfaite » très naïve et innocente qui va rencontrer encore LE fameux brun ténébreux complètement détruit et qui va tenter de l’entrainer dans le fond avec lui et elle qui va encore essayer par tous les moyens de le réparer… Sérieusement, ce schéma me fatigue… !

On en a pour cinq très longs tomes à suivre leurs « Je t’aime, moi non plus », « On se fait du mal mais… On ne peut pas se quitter car on s’aime ! ». Je suis désolée mais lorsqu’on sent que la relation n’est plus ce que l’on souhaite, même si c’est difficile, on fait en sorte d’en sortir, ne serait-ce que par instinct de conservation… A moins qu’on soit atteint du syndrome de Stockholm, mais ça c’est un tout autre sujet…

Ce qui m’a vraiment énervé dans cette histoire en dehors des clichés, c’est que ça montre encore à nos vieux ados ou à nos jeunes adultes que des relations dans lesquelles on ne se sent pas bien c’est la norme, qu’une relation dans laquelle on peut se laisser marcher dessus au nom de l’amour ce n’est pas dérangeant alors que si ! Pour être bien, j’estime que la relation amoureuse doit être stimulante et épanouissante dans les deux sens.

Je l’ai dit les scènes de sexe sont bien écrites et souvent excitantes, le problème c’est que certaines sont des viols… Quand quelqu’un dit « Non pas ce soir » ou alors « Non, tu m’énerves » ce n’est en aucun cas une incitation à toucher la personne et lui dire ensuite « Tu vois comme tu es mouillée, c’est que tu as envie de moi ». Non, non et non ! Bordel ! Si l’autre dit non, alors tu restes dans ton coin et tu ne touches pas la personne ! Les réactions physiologiques et physiques d’une personne ne reflètent pas toujours l’état d’esprit d’une personne ! Un pénis en érection ne signifie pas que la personne à qui il appartient veut forcement avoir une relation sexuelle… C’est tellement plus complexe que ça ! Et c’est ça qu’on se doit d’apprendre à nos jeunes, pas à alimenter une relation malsaine et continuer ces viols banalisés qui selon beaucoup ne sont même plus des viols…


Je pense que vous aurez compris que je n’ai vraiment pas aimé ces livres et j’ai plusieurs fois dû me forcer à les terminer car je déteste arrêter quelque chose en cours de route… Et surtout je voulais me faire réellement mon avis sur quelque chose dont j’avais beaucoup entendu parler et qui avait énormément d’engouement notamment auprès des jeunes femmes.


Maintenant que c’est fait, je peux en toute tranquillité vous inciter à passer votre chemin si comme moi vous ne supportez plus ces clichés et que votre vision des relations amoureuse est un peu plus « saine ». 

mercredi 22 février 2017

Le Chant des Sorcières de Mireille Calmel

          Cette trilogie est la première partie de la saga La Légende des Hautes Terres. La suite est en deux tomes et s'intitule La Reine de Lumière




           L'autrice nous emmène dans ce livre dans le Vercors, vers le château de Sassenage, au XVème siècle. Nous découvrons Algonde, une jeune fille dont la mère est intendante au château. Dès les premières pages, elle se retrouve en danger et est emportée sous une montagne, sauf qu'à cette époque les mythes et les légendes vont bon train de ce fait cette montagne est réputée être hantée par la fée mélusine. 

          J'ai lu ces livres pour la première fois lorsque j'étais adolescente et j'avais adoré, impression qui ne m'a pas quittée lors de différentes relectures. 
          Les personnages principaux sont attachants et Algonde fait partie de ces héroïnes que j'apprécie car malgré son destin et l'époque dans laquelle elle vit, elle ne se laisse pas faire et tente tout pour reprendre le contrôle de sa vie et faire ce qu'elle souhaite.
     L'Histoire se mêle au récit en le balisant d'événements et de personnages ayant existé et aujourd'hui oubliés, ce qui permet à la fois un ancrage du roman dans l'Histoire mais également de découvrir ou redécouvrir des moments historiques sans avoir à subir un cours magistral.
          De mon expérience de lectrice, lorsqu'on commence à toucher aux mythologies, on a souvent droit aux récits grecs, romains, égyptiens et hindou. Et bien ici, on a la possibilité de plonger dans un folklore français très régional puisqu'il s'agit de celui de la Drôme et de l'Isère avec ses fées et ses monstres. Ces légendes je les connais depuis mon enfance car je suis originaire d'une région proche mais j'ai le sentiment qu'elles sont assez peu connues, surtout lorsqu'on les compares aux légendes bretonnes ou alsaciennes par exemple. J'ai aimé qu'elle soient mises en lumière et qu'elles aient pu revivre un peu le temps de la lecture.  
       La quête menée tout au long de cette trilogie est intéressante et gagne en épaisseur et en fantastique régulièrement. Bien qu'elle s'égare un peu de temps en temps, l'envie de savoir comment cela va se terminer est forte. 

          Mireille Calmel est la première a vraiment m'avoir fait découvrir l'histoire romancée et j'en suis heureuse. En effet, malgré une histoire très alternative je trouve qu'elle intègre vraiment bien des éléments historiques ainsi qu'un vocabulaire relatifs au XVème siècle. Je me souviens qu'à l'époque j'avais appris de nombreux mots actuellement inusités et complètement désuets. Ses descriptions des personnages et des lieux sont riches et permettent une visualisation très agréable.

          En somme, je dirais que ces trois premiers tomes sont une lecture agréable qui passe assez vite malgré l'épaisseur des livres. J'ai aimé les personnages et les légendes qui sont développées. Par contre, je souhaite avertir des lecteurs peut être un peu jeunes, car dans les trois livres sont présentes des scènes érotiques parfois assez détaillées, et je ne voudrais pas en choquer certains.

samedi 18 février 2017

Médecin des morts, Récits de paléopathologie de Philippe Charlier

          J'aimerais aujourd'hui vous parler d'un livre en lien avec mon domaine professionnel. Je vous l'ai mentionné dans l'article sur Temps Glaciairesj'ai la chance d'être dans le milieu de l'archéologie et plus précisément en anthropologie. Philippe Charlier est médecin légiste et paléopathologiste.
          La paléopathologie est l'études des maladies, de leur traces et de leurs évolutions au cours du temps. Elle est donc fortement en lien avec l'anthropologie qui étudie les restes (principalement osseux) des individus du passé.


            Pour ma part, je n'ai généralement accès qu'à une quantité d'informations relativement limitée lorsque j'étudie des restes osseux. Ce n'est pas le cas lors de l'examen d'une momie qui livre des renseignements pratiquement exhaustifs quant au vécu d'un individu. Et c'est ce vécu personnel que l'auteur tente de retranscrire grâce aux informations que le corps peut lui livrer.

           Ce livre se divise en chapitres relativement courts traitant chacun d'une étude en particulier. Par exemple l'autopsie d'Agnes Sorel, celle de Louis XIV le Roi Soleil et le devenir de son cœur, les cas cliniques de vampirisme, etc...

          J'adore ce livre ! Tout d'abord car il permet de faire découvrir une discipline qui me tient à cœur, qui est relativement peu connue et assez jeune comparée à celles des collègues dans le champs de l'archéologie... Loin de l'image un peu sale et morbide qu'on peut se faire de l'étude des momies, l'auteur nous dévoile tout le reste de son travail qui ne se limite pas à des autopsies, au contraire, ce n'en est qu'une petite partie. C'est d'ailleurs souvent plus qu'un travail mais une véritable passion ! L'auteur nous livre une très jolie vulgarisation d'un travail complexe qui nous a presque tous intéressé un jour dans notre vie puisque c'est à chemin entre l'archéologie et les momies égyptiennes.
             En plus de la paléopathologie, la lecture nous apprend de nombreux éléments concernant des personnages historiques ou bien des curiosités plus folkloriques. L'auteur le dit lui-même, étudier les morts nous permet de rendre les populations passées beaucoup plus vivantes dans notre imaginaire en nous apportant des éléments concrets de leur vie quotidienne et de leur vécu individuel. Certains chapitres permettent de découvrir de nouvelles facettes sur quelques personnages historiques déjà connus ou bien d'en découvrir d'autres complètement. Et pour ma part, je suis ensuite allée chercher de plus amples informations pour quelques uns qui m'ont interloqué.

           Philippe Charlier a une plume assez classique, elle n'est ni excellente ni mauvaise. Il est à retenir que c'était son premier livre pour le grand public, donc il est possible qu'elle ait évoluée depuis. Ici, il se contente souvent d'exposer des méthodes et des analyses sans faire de grandes digressions romanesques, de ce fait il est logique que l'écriture reste assez neutre. Ce livre se lit facilement et ne nécessite pas de connaissances dans le milieu pour comprendre le propos puisque tout est très bien expliqué. La première fois que je l'ai lu, je n'avais pas encore commencé mes études et je n'avais absolument pas été gênée dans la compréhension de l'ouvrage. 

           Mon seul petit reproche qui n'en est pas un, c'est que ce livre est très court et se lit donc très vite. Une fois refermé, j'étais un peu triste car j'aurais aimé continué à lire encore à ce sujet. Mais il a désormais une bibliographie non scientifique assez fournie de ce fait, je compte aller piocher dedans très prochainement.

            Pour conclure, je vous invite vivement à le lire si vous avez un jour été curieux concernant les domaines de l'archéologie, l'anthropologie et l'Histoire. En revanche, passez votre chemin si vous êtes vraiment très sensible au sujet des morts et des actes médicaux sur des momies.

vendredi 17 février 2017

Qui es-tu Alaska ? de John Green

          Aujourd'hui je vous parle à nouveau d'un roman avec des héros adolescents. Pour le coup j'ai plus choisi le livre par rapport à son auteur, car j'avais beaucoup aimé Nos étoiles contraires et je voulais mieux connaître la plume et le style de l'auteur. 


           Miles Halter, le héros, est un garçon de 16 ans qui s’ennuie et à soif de nouvelles expériences. Il décide donc de partir dans un lycée avec un internat assez loin de chez lui. Il y rencontre notamment son compagnon de chambrée et la fameuse Alaska, jeune fille belle et captivante.

          Je dois avouer que ça a été une lecture en demie teinte. L'auteur a une bonne imagination qui est agréable à lire. Et même si l'histoire parait un peu trop rocambolesque pour des adolescents, ça se lit quand même. 

       Le personnage de Miles fait partie de cette catégorie des gens dit "attachiants". Il est sympathique et pas trop bête mais qui a tendance à un peu trop se laisser porter par les événements, mais ça reste réaliste. Son acolyte de chambre est un crétin mais qui reste gentil et intelligent dans le genre camion de déménagement. Et Alaska et bien... C'est Alaska, comme l'indique le titre, tout le monde cherche à savoir qui elle est. Mais je ne l'ai pas aimé, elle est l'archétype de l'héroïne que je n'aime pas : belle, intelligente, charmeuse, rebelle, drôle, torturée... Alors certes, elle est vu à travers les yeux de Miles qui l'idéalise mais ça m'a agacé de voir encore ce même modèle de fille "parfaite" et cool qu'on montre encore une fois aux adolescents.
        A mon âge actuel, je ne me suis pas retrouvée dans les personnages et leurs aspirations. Et surtout ce qui me dérange, c'est que je sais pertinemment que si j'avais lu ce livre ado, j'aurais adoré les personnages car ils paraissent cool ! Sauf que je ne suis pas d'accord ! Selon moi, ce n'est absolument pas cool de se pourrir la santé ou de se faire du mal ou d'en faire aux autres, surtout si c'est pour plaisanter...

          Au début du livre, j'aimais bien, la suite m'a agacé et heureusement, le milieu du livre propose un tournant radical dans l'intrigue du coup ça m'a permis de terminer le livre en appréciant car les personnages évoluent.

          En somme, c'est un livre qui se lit bien mais j'en attendais mieux ! J'attendais des sentiments, des émotions et j'ai surtout eu beaucoup de déception car ce livre est bourré de clichés et de mauvais exemples....

jeudi 16 février 2017

Le Livre perdu des sortilèges de Deborah Harkness

          Je vous propose d'embarquer aujourd'hui pour une trilogie fantasy relatant l'histoire de Diana Bishop. Au nom vous aurez peut-être reconnu le matronyme de la célèbre lignée Bishop des sorcières de Salem.


           Diana est une universitaire avec des pouvoirs de sorcière dont elle essaye de ne pas se servir. Elle évolue dans le même monde que nous mais les humains côtoient sans s'en rendre compte trois autres espèces anthropoïdes : les sorcières, les vampires et les démons. Chacune de ces espèces à ses particularités biologiques mais également ses propres envies et aspirations. Ces livres nous proposent une épopée grandiose mêlant science, fantastique et lutte pour ses convictions. 

           Ces romans sont denses et donnent matière à lire. Ils ne sont pas de ceux qu'on peut avaler tout rond sans mâcher car ils ne passeront pas... L'écriture est riche avec beaucoup de vocabulaire parfois assez technique, les tournures de phrase sont recherchées et des éléments de plusieurs disciplines se mélangent au récit de manière très juste et technique qui demande parfois des explications détaillées à la fois simplifiées et pointues.

           L'une des première chose que j'ai aimé dans cette trilogie est justement cette incorporation de la science dans le récit et pas seulement de manière lointaine. L'histoire a beau intégrer des créatures fantastiques, elle sont également régies par des lois biologiques qui leurs sont propres, certes, mais qui existent tout de même. La science se mêle habilement au récit et étaye des arguments en faveur des sciences parfois considérées comme occultes. A un moment du récit l'autrice nous parle de génétique avec des termes et des notions qui sont assez poussées. J'ai adoré voir à quel point la science qui est censée être carrée et pratiquement irréfutable peut être détournée pour dire ce que l'on souhaite lui faire dire tant que les termes utilisés sont en adéquations avec le sujet. 
           En plus de la science dite dure, nous croisons également des notions d'Histoire et d'Histoire de l'alchimie qui paraissent plutôt bien documentées et qui permettent un très bon ancrage du récit dans sa temporalité chronologique. Les détails des descriptions des lieux ainsi que les anecdotes historiques qui leur sont liés sont florissants. En lisant certains passages, on aurait pu se croire à l'endroit décrit et avec une ambiance particulière sans aucun soucis.

        Les personnages que nous croisons pendant le récit sont attachants. Et pour ma part j'adore Diana qui représente pour moi le modèle de la jeune femme vers lequel tendre. Déjà pour commencer, elle n'est pas une jeunette naïve et splendide qui découvre le monde fantastique par l'intermédiaire d'un dangereux brun ténébreux. Elle est une jeune femme de plus de 25 ans intelligente qui a fait des études poussées dans une branche qui lui plaisait et relativement peu connue. Et après un doctorat, elle continue ses recherches comme beaucoup de chercheurs proches des sciences sociales dans une bibliothèques entourée de vieux livres. Pour ma part, son sujet de recherche est hyper intéressant bien qu'un peu fantasmé et j'ai aimé le fait que concernant ses études, elles préfère travailler plutôt que d'avoir systématiquement recours à ses compétences de sorcière. Son personnage est celui d'une femme forte et équilibrée, et comme pour tous mes personnages préférés, pas clichée et encore moins celui de l'universitaire aigrie. Diana propose le long du récit un discours féministe d'une femme du XXIème siècle distillé avec soin et parcimonie. Et comme chacun, il lui arrive de changer d'avis ou bien de mettre de l'eau dans son vin. 

       La dualité science - magie est beaucoup mise en exergue pendant cette trilogie pour finalement que j'en retienne que les deux notions ne sont pas forcément exclusives. Que dans certaines circonstances, l'une peut compléter l'autre. J'ai vu ici par extension, un lien entre la foi et la science. Ces deux concepts n'ont pas à nécessairement s'exclure, chacun est libre de faire ses choix selon ses convictions et il n'est pas nécessaire de rejeter l'un pour croire en l'autre. Je ne parle pas ici de religion à proprement parler mais de croyances au sens plus large de la perception individuelle.

        Concernant l'intrigue, elle est relativement classique mais je n'ai pas trouvé ça gênant car elle met très bien le récit en valeur tout en étant sublimée par celui-ci. Les événements s’enchaînent selon un rythme agréable. On peut prendre le temps parfois de se poser et de profiter du moment en compagnie des personnages et d'un seul coup être catapulté l'instant d'après sur de nouveaux rebondissements et ce, en dehors d'un schéma cyclique.

          Pour conclure je dirais que ce livre est riche en de nombreux points et que malgré la difficulté d'abordage il vaut le coup. Une fois qu'on est dedans, qu'on prend sa vitesse de lecture de croisière et qu'on prend le temps de le mâcher, cette lecture est profonde et plus qu'agréable J'ai l'impression qu'il est assez peu connu alors que c'est un pur bonheur et je vous le conseille vivement.

mercredi 15 février 2017

Nos âmes jumelles de Samantha Bailly

          Ce livre est classé dans le genre contemporain et j'entendais parler de lui depuis un certain temps sur différentes plateformes telles que les blogs et booktube. 


          Nos âmes jumelles raconte une histoire d'amitié belle, pure et complète. Lou et Sonia sont deux adolescentes qui ne gravitent pas dans les mêmes cercles et qui ne semblent pas être faites pour se rencontrer et pourtant la magie d'internet a agit. 

       Pour moi les années lycéennes ne sont pas synonyme de bonheur et de facilité de ce fait j'ai toujours un peu de mal à comprendre les gens qui estiment que c'était leurs plus belles années... Et pourtant avec ce livre j'ai plongé avec plaisir dans cette période de vie que j'ai tendance à redouter de par ma propre expérience. Et je me suis souvenue que malgré les galères de l'époque en effet, c'est aussi une période qui valait le coup pour certaines choses et notamment les amis.

     J'ai tout aimé dans cette lecture. Pour commencer la plume de l'autrice est un régal qui mélange habillement plusieurs genres. Le découpage des chapitres est rythmique et fluide, ils sont relativement courts et dépeignent des situations suivant un fil rouge comme des posts de blog relatant des tanches de vie d'une personne.

         Lou et Sonia, les héroïnes, sont deux jeunes filles tellement réalistes et loin des clichés que ça a été un plaisir de les découvrir, de les suivre et de les voir développer ce petit truc à deux. J'ai vraiment eu l'impression d'avoir 16 ans et de rencontrer deux copines de mon âge qui existeraient pour de vrai. J'ai d'ailleurs le sentiment qu'elles sont tirées de deux personnes existant réellement tellement leur histoire et leurs caractères paraissent vrais. Elle ont des questionnements et des soucis d'adolescentes en première : le futur, leurs passions, les cours, le bac anticipé, leurs familles, les garçons... 
         Elles m'ont rappelé la jeune fille perclus de rêve que j'étais à leur âge, et bien que leur passion ne soit pas les mêmes que les miennes, elles sont inspirantes. 
         Leur amitié est belle et elle paraît toujours plus simple à cet âge, elle donne des ailes et permet de nombreux accomplissements. L'autrice nous fait un beau rappel que les amitiés virtuelles sont tout aussi importantes et réelles que les amitiés quotidiennes et palpables. Ces deux types d'amitiés peuvent d'ailleurs coexister et ne doivent pas obligatoirement s'exclure et qu'elles peuvent évoluer.

        La dernière chose que ce livre m'a rappelé c'est que certes, internet est un lieux où on peut être qui l'on veut et fait croire ce que l'on souhaite aux autres et qu'il ne faut pas être naïf à ce niveau, mais que parfois ça vaut le coup. Et même que de temps en temps ce monde virtuel peut nous permettre de belles rencontres et un épanouissement inattendu. 

         Le seul petit truc que je reprocherais à ce livre, c'est qu'il soit plutôt à visée féminine ce qui est dommage car, je pense que du coup des garçons ne le liront pas, alors que c'est une très belle histoire qui vaut le coup quelque soit son âge ou le genre auquel on s'identifie...

        Je compte me procurer Nos âmes rebelles rapidement pour connaître la suite des aventures de Sonia et Lou.

mardi 14 février 2017

La 5ème vague de Rick Yancey

          Il s'agit aujourd'hui d'une trilogie mêlant apocalypse et science-fiction qui se déroule aux Etats-Unis d'Amérique.


      Nous découvrons l'histoire à travers Cassie Sullivan, une adolescente qui avait des soucis adolescents avant qu'un vaisseau extraterrestre se mette en orbite de la Terre. Ceux qui sont dans ce vaisseau ne communiquent pas avec la terre, ils sont simplement présents au dessus de la Terre, jusqu'au jour où ils déclenchent des vagues meurtrières sur la planète. C'est dans cette ambiance de fin du monde que Cassie se pose des questions sur elle, sur le monde et sur l'humanité et lorsqu'elle va croiser d'autres personnes, ils vont alimenter ces questions. 

          J'ai adoré le premier tome, la façon dont l'auteur décrit les rapports humains et la société qui se détruit n'est pas belle mais juste. Les personnages sont vivants et complètement probables, leurs interactions sont bien décrites et j'ai adoré Cassie qui à la base est une adolescente lambda et un peu clichée qui se révèle complètement humaine dans toutes les dimensions de l'humanité : avec ses qualité, sa force mais aussi surtout ses défauts. Le récit est dur et n'hésite pas à devenir même très sombre et nous pousse à dire au revoir à certains personnages pour lesquels on peut ressentir de l'affection. 
        J'aime aussi la vision très totalitaire qui se dessine au bout d'un moment afin de se rendre compte comme le pouvoir de l’embrigadement peut être fort, notamment chez des enfants et qu'avec les bons mots il est possible faire croire absolument tout à quelqu'un. A ce niveau du récit, je n'ai pas pu m’empêcher de faire un parallèle avec le film la vague qui traite de ce sujet glaçant avec beaucoup de justesse.

       Concernant le tome 2, j'ai senti que le récit essoufflait légèrement, certes l'action est toujours présente et de nouveaux personnages sont développés, mais j'ai eu le sentiment que l'auteur ne sait pas dire au revoir à ses héros, et ça m'a dérangé. 

        Et le troisième tome fut très laborieux à terminer... J'ai eu le sentiment que plus rien n’avançait, pour deux pas fait, on reculait de cinq dans la compréhension de l'intrigue... Et surtout c'est la même chose, le même schéma que les tomes précédents et c'est lassant au bout d'un moment... 
       La fin est intéressante mais elle ne m'a pas convaincue... Nous avons traversé de nombreuses épreuves avec les héros pour que finalement peu de choses aient vraiment changées. La conclusion de l'histoire n'est ni triste ni joyeuse, la vie suit juste son cours...  Résumé de cette manière en fait, ça me plait bien, mais durant ma lecture ça m'a laissé complètement de marbre...

       Je suis un peu déçue car on m'en parle depuis plusieurs années comme étant un livre génial et qui vaut le détours. Alors je suis d'accord que l'imagination de l'auteur est cool, j'ai bien aimé sa manière d'écrire et les personnages qu'il a inventé ainsi que la façon de penser des extraterrestre. Sa manière de dépeindre l'humanité et ses réflexions, ce qui en fait quelque chose de complexe et de beau m'a plu. Mais malheureusement je crois que c'était peut être trop long et du coup j'ai fini par m'ennuyer à certains moments.